Le pouvoir des rôles modèles dans les STEM

Les femmes ont contribué aux domaines des STEM tout au long de l’histoire, bien que leurs efforts aient souvent été ignorés ou peu reconnus. 

Des figures anciennes comme Hypatie d’Alexandrie, philosophe et mathématicienne, ou Maria Sibylla Merian, pionnière de l’entomologie, ont jeté les bases des sciences tôt dans l'Histoire. 

Au XIXe siècle, Ada Lovelace a développé ce que beaucoup considèrent comme le premier algorithme informatique, marquant une étape majeure dans l’histoire de l’informatique. 

Au XXe siècle, Marie Curie a révolutionné la physique et la chimie avec ses découvertes du radium et du polonium, devenant la première femme à recevoir un prix Nobel, et la seule personne à en obtenir deux dans deux disciplines scientifiques différentes. 

Aujourd’hui, les femmes représentent environ 28 % de la main-d’œuvre dans les STEM, un chiffre qui varie considérablement selon les domaines et les régions. 

Dans l’Union européenne (UE27), environ 31,6 % des étudiant·es dans les filières de l’enseignement supérieur liées aux STEM (sciences naturelles, mathématiques, ingénierie, TIC) étaient des femmes en 2021. 

Cependant, leur représentation chute nettement dans certaines spécialisations : seulement 20 % dans les TIC et 27 % dans les études d’ingénierie. 

De même, les femmes ne représentent qu’environ 19,4 % des spécialistes en TIC sur le marché du travail, avec d'importantes disparités selon les pays — de 12,4 % en Tchéquie à 29,1 % en Bulgarie. 

Ces statistiques soulignent l’importance de politiques et de programmes ciblés pour encourager une participation accrue des femmes dans les domaines STEM les plus sous-représentés. Les modèles de rôle ne se contentent pas d’inspirer : iels offrent des exemples concrets de parcours professionnels, montrent comment surmonter les obstacles et illustrent la valeur de la persévérance. 

Par exemple, voir des femmes à la tête d’entreprises STEM, des chercheuses à l’origine d’avancées scientifiques ou des ingénieures développant de nouvelles technologies constitue une preuve tangible que les femmes peuvent contribuer — et contribuent effectivement — de manière significative aux STEM. 

Ces modèles de rôle ne font pas qu’éveiller l’intérêt : ils favorisent un sentiment d’appartenance et renforcent la confiance en soi chez les jeunes femmes, des éléments essentiels pour réussir dans ces domaines exigeants. 

En outre, les modèles de rôle jouent un rôle crucial dans la transformation des perceptions sociales. Ils contribuent à briser le cycle de la sous-représentation en démontrant que le genre ne détermine ni les compétences ni le succès dans les STEM. Plus les femmes sont nombreuses à intégrer ces secteurs et à devenir des modèles de rôle, plus un cercle vertueux peut se développer : une plus grande participation féminine entraîne une visibilité accrue, qui à son tour inspire davantage de jeunes femmes à s’engager dans les carrières STEM.